Le blog du NPA82

"D'ailleurs nous sommes d'ici" : Montauban vend 27, Toulouse sam 28.

Dailleurs nous sommmes d'ici

 

Le Réseau Education sans frontières 82 communique:  

 

RDV tous les vendredis à 18H30 devant la Préfecture avec un temps fort le vendredi 27 mai pique-nique géant devant la préfecture : "fête des voisins d'ici et d'ailleurs".


Nous ferons le lien entre l'actualité du Tarn et Garonne et l'appel national du collectif  "D'ailleurs nous sommes d'ici" pour une mobilisation le lendemain samedi 28 mai : "Contre le racisme - Contre la politique d'immigration du gouvernement - Pour la régularisation des Sans Papiers".

 

Pour aller manifester samedi 28 mai à 10H, place Jeanne d'Arc à Toulouse, RDV pour un covoiturage, à 9H, parking d'Eurythmie.

 

A lire...

 

Extraits des chroniques du centre de rétention de Cornebarrieu (31)

 

Mars 2011

 

255 C’est le nombre de jours pendant lesquels Joseph, jeune ghanéen a été enfermé depuis son arrivée en France, uniquement parce qu’il n’a pas encore de papiers.

Joseph est arrivé en France en décembre 2009 pour rejoindre son père et sa fiancée qui sont tous deux de nationalité française. Comme il n’a pas pu obtenir de visa du Ghana, il est entré irrégulièrement avec l’intention de régler sa situation administrative sur place.

Le 29 janvier 2010 ; il a été condamné à 3 mois de prison ferme et 3 ans d’ITF (interdiction du territoire français) pour ILE (infraction à la législation sur les étrangers). Il sera ensuite libéré mais quelques mois plus tard, le 11 octobre 2010, il est arrêté à la suite d’un simple contrôle routier dans le véhicule de son employeur.

Il est placé au centre de rétention de Cornebarrieu. Au bout de 17 jours, le Ghana ne reconnaissant pas Joseph qui a donné une fausse identité lors de son interpellation, ce dernier est condamné à nouveau par le TGI de Toulouse cette fois à 6 mois de prison ferme et 5 ans d’ITF toujours pour ILE. Son avocat arrive à faire annuler l’ITF en appel mais la peine de prison est maintenue.

La conjointe de Joseph donne naissance à leur fille pendant qu’il est en prison. Il n’a pas le droit de la voir.

A l’issue de la peine, il n’est pas libéré comme il le pense mais placé au centre de rétention sur la base de la première ITF de janvier qui n’avait pas été annulé. Il est finalement libéré par le juge des libertés et de la détention au bout de deux jours. Cette décision sera confirmée par la Cour d’appel malgré l’appel du Parquet.

Joseph a donc pu enfin rencontrer sa fille et, après 255 jours de privation de liberté totalement inutiles, il obtiendra un titre de séjour puisqu’il est père et fils de français.

 

Avril 2011

 

Kadiatou et son époux sont venus en France pour chercher protection.

Ils ont fait une demande d’asile qui a été rejetée. Ils ont eu deux enfants qui sont nés en France, Sekou et Aïssata, la petite dernière qui a seulement 3 mois.

Kadiatou a subi la violence de l’excision et si, aujourd’hui plus que jamais, elle ne veut pas retourner dans son pays, c’est pour éviter qu’il n’arrive la même chose à sa petite fille.

Elle va alors à la préfecture avec ses deux enfants car elle a pu obtenir un nouvel élément et souhaite retenter sa chance à la loterie de l’asile. A la préfecture, on lui demande d’attendre. Les policiers arrivent et Kadiatou est interpellée avec ses enfants. Elle n’avait pas prévu ça. Pas de quoi se couvrir au cas où la météo serait moins clémente. Pas de passage par la case maison pour récupérer un minimum d’affaires pour les enfants.

La préfecture décide d’envoyer Kadiatou, son garçon de 2 ans et sa fille de 3 mois au centre de rétention de Cornebarrieu. Le trajet durera une dizaine d’heures. Pour venir de Clermont-Ferrand, cela fait beaucoup… pour une petite fille de 3 mois, ça fait beaucoup aussi…

Kadiatou et ses enfants arrivent au centre de rétention à 22h. Elle n’a pas pu prévenir son mari qui était en déplacement. Quand nous la rencontrons le lendemain matin, la priorité est de l’appeler.

Kadiatou verra le juge des libertés et de la détention le jour même. Le magistrat décide à 15h30 de remettre en liberté Kadiatou et ses enfants. Ils auront passé 17h au centre de rétention.

 

Evidemment, ils sont remis en liberté devant le centre, l’administration balade les personnes mais se moque bien de laisser une maman avec ses jeunes enfants en bordure des pistes de Blagnac.

Marie

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