Le blog du NPA82

Ils viennent voler le pain des français…

 

 

« Ils viennent voler le pain des français !», « Ils sont en France pour toucher le chômage !», « Plus d’immigration et c’est la fin de la protection sociale ! »… voila ce que nous avons tous déjà entendu, que ce soit au comptoir d’un bistrot, dans la bouche avinée d’un oncle lors d’un repas de famille, dans celle d’un réactionnaire comme Eric Zemmour ou même dans les déclarations de certains hommes et femmes politiques de droite, sans parler de la diarrhée verbale frontiste.

 

Bien entendu nous savons et nous le clamons : l’immigration a pour marâtre la misère, la persécution, religieuse ou politique. Fils ou petits fils d’immigrés italiens ou polonais de l’avant guerre, de républicains espagnols, et plus tard de l’immigration d’Afrique ou d’Asie, nous le savons, personne ne quitte, son village, son pays, par plaisir. Abandonner sa famille, ses amis, son peuple est un traumatisme, un déchirement.

 

Cependant ces arguments ne pénètrent que difficilement dans les têtes, pourtant vides, des beaufs et autres Bidochons, que malheureusement nous sommes amenés à côtoyer, ou du moins à rencontrer. Face à ces propos réactionnaires et racistes, nous nous retrouvons parfois à cours d’arguments. Il y a en un qui fait pourtant mouche à chaque fois… l’argument économique.

 

Ainsi une étude, d’une équipe de chercheurs de l’université de Lille dirigée par le Professeur Xavier Chojnicki (1), analyse le coût réel de l’immigration pour l’économie française. Cette étude réalisée sur trois ans et publiée en 2009, montre d’une manière incontestable, le bénéfice de l’immigration et notamment son solde positif.

 

L’immigration « coûte » au budget de l’état  47.9 milliards d’euros, ventilés comme suit : retraites, 16,3 milliards d’euros ; aides au logement, 2,5 milliards ; RMI, 1,7 milliard ; allocations chômage, 5 milliards ; allocations familiales, 6,7 milliards ; prestations de santé, 11,5 milliards ; éducation, environ 4,2 milliards.

Mais de leur côté, les immigrés, par leur travail, reversent au budget de l’Etat,  60.3 milliards d’euros à travers : l’impôt sur le revenu, 3,4 milliards d’euros ; l’impôt sur le patrimoine, 3,3 milliards ; impôts et taxes à la consommation, 18,4 milliards ; impôts locaux et autres, 2,6 milliards ; contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) et contribution sociale généralisée (CSG), 6,2 milliards ; cotisations sociales, environ 26,4 milliards d’euros.

 

Ce solde positif de 12.4 milliards d’euros bénéficiant à la collectivité nationale dans son ensemble. Nous sommes loin de l’image de l’immigré profiteur et parasite.

 

Aussi à l’heure où nos cris cherchent en vain l’écho dans des cieux obscurcis et viennent expirer dans l’immensité sombre. A l’heure où nous fêtons les 140 ans de la Commune de Paris, et que nous célébrons dans nos cœurs et nos mémoires les Frankël, Dmitrieff, Dombrowski et  autres Wroblewski.

 

Nous, anticapitalistes, ne reconnaissons qu’une seule frontière : celle qui sépare les classes sociales, et n’avons qu’une unique nation, celle de l’internationalisme.

 

« Prolétaires de TOUS les pays, unissez vous » K. Marx / F. Engels

 

(1) "Les perspectives macroéconomiques d’une politique d’immigration active en France" - Xavier Chojnicki

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