17 Novembre 2012
Compétitivité, Hausse de la TVA, réduction des dépenses publiques… La droite est de retour !
Lors de sa première conférence de presse, François Hollande a dit beaucoup de baratin pour faire son propre éloge et promouvoir une politique répondant, aux seules exigences, du Medef ! Il a voulu démontré qu’il était bel et bien le chef de fil de la rigueur et de l’austérité.
Tout pour le Medef !
Après les « pigeons », le gouvernement a une nouvelle fois répondu aux exigences du Medef en faisant, pour l’essentiel, du rapport Gallois sa feuille de route. Au nom de leur pacte, ce sont 20 milliards de cadeaux au patronat, 20 milliards que les salariéEs vont devoir payer, et ce dès 2013. Hausse généralisée de la TVA, réduction des dépenses de services publics, telles vont être les conséquences directes de cette politique qui avoue clairement son alignement sur les intérêts du capital. D'ailleurs Laurence Parisot ne s'y est pas trompé puisqu’elle s’est empressée de faire connaître sa satisfaction. Noël avant l'heure...
Lors de sa campagne, le candidat Hollande avait fustigé la finance. Six mois plus tard, la finance est choyée, la dépense publique mise au pilori et l’esprit d’entreprise, la compétitivité sont célébrées. Bref, six mois de reniements où Hollande et Ayrault mènent la même politique que leurs prédécesseurs.
Une contestation qui monte
« Le changement, c’est maintenant » a fait pschitt. Une telle politique en faveur des plus riches provoque de plus en plus de grincements de dents, y compris au sein de la majorité parlementaire et gouvernementale.
Six mois après son arrivée au pouvoir, le mécontentement s'affirme largement et les résistances se développent contre la politique du PS. Sur la question de l’emploi où les mobilisations doivent converger pour franchir une étape, contre l’austérité même si la journée européenne du 14 n’a pas mobilisé largement, mais aussi sur le terrain des droits et des libertés : à l'image de la manifestation en faveur des prisonniers basques à Bayonne ou encore contre la répression à Notre-Dame-Des-Landes où, pour imposer son « Ayraultport », le gouvernement n’hésite pas à matraquer les militantEs…ce que même Sarkozy n’avait pas osé faire.
S’opposer, clairement...
Devant une telle évolution à droite de la politique de la gauche libérale au pouvoir, il est urgent pour toutes les forces de la gauche politique et syndicale qui ne participent pas au gouvernement de discuter des moyens de mettre un coup d’arrêt à cette politique. Pour défendre les droits sociaux et démocratiques, nous avons besoin de construire une véritable opposition de gauche, en commençant par s'opposer ensemble partout où c'est possible aux mesures antisociales, antidémocratiques et anti écologiques du gouvernement.
Le 15/11/2012
