27 Mars 2011
L’hôpital de Castelsarrasin –Moissac
Le CHIC (centre hospitalier intercommunal Castelsarrasin Moissac) connaît, comme tous les petits hôpitaux du pays des menaces de démantèlement.
La volonté des ARS (Agence Régionale de Santé) est de créer, dans chaque département, une direction unique des services hospitaliers incluant dans cela tant le public que le privé et de « mutualiser les moyens » pour une « meilleure offre de soin ». Tout ceci est une résultante de la loi HPST (Hôpital Patient Santé Territoire). Le Public sera réduit à peau de chagrin et le privé consacré. Les professions y seront broyées avec la machine à déqualifier sous l’égide des ordres professionnels. Cette moulinette implacable produira des déserts sanitaires, une médecine dérégulée, des soins de plus en plus onéreux pour les ménages, un laminage du service public.
L’hôpital de Castelsarrasin - Moissac est dans le collimateur de l’ARS. Actuellement il connaît un gros déficit dû à des raisons structurelles (tarification à l’acte dite T2A) et conjoncturelles (sous utilisation de certains matériels à cause d’un manque de praticien et travaux). Si ce déficit ne peut être justifié selon les critères de l’ARS il ne sera pas comblé et remettra sérieusement en question le fonctionnement de l’hôpital dont certains services, tels que la chirurgie et les urgences, verront, dans un premier temps, leur fonctionnement réduit. A terme on peut craindre leur disparition.
Un comité de défense de l’hôpital de Moissac existe actuellement sous l’égide du maire de Moissac, Jean-Paul Nunzi. La ligne de conduite de ce comité est la négociation pour obtenir un statut particulier pour cet hôpital, notamment pour ses praticiens. Ceci est un leurre. Le rouleau compresseur de l’ARS n’envisage aucune exception.
La CGT et la CFDT font partie de ce comité et sont également sur une ligne de négociation mais plutôt avec l’hôpital de Montauban partant du principe que ce qu’il faut sauver c’est le service public de santé et que pour cela, un réaménagement est nécessaire.
Un collectif des salariés de l’hôpital Castelsarrasin – Moissac s’est crée, en rupture avec les syndicats. Ce collectif a demandé à intégrer le comité de défense. Pour ce collectif aucun compromis n’est possible sans mettre en danger les emplois et l’essence même de l’hôpital. Il s’oppose au principe de négociation.
Il est important de défendre l’hôpital de Moissac comme il est important de défendre tous les petits hôpitaux. Il est clair que la loi HPST est une étape de plus dans la privatisation de la santé. La casse de la sécu et de l’hospitalisation publique est un choix politique. C’est dans un mouvement d’ensemble que cette politique pourra être combattue. Alors mobilisons nous pour la défense des petits hôpitaux en général et pour l’hôpital de Castelsarrasin - Moissac en particulier.
